Journal d’écriture — 5

Virginie Bourdeau
3 min readApr 28, 2021

Mercredi 28 avril 2021

Je reviens à la course à pieds.

J’ai donc recommencé à courir il y a 1 mois et demi (le demi compte à ce stade, c’est comme l’âge des enfants quand ils sont petits !) après 25 ans sans courir, entrainée, motivée, stimulée par ma fille, quelques kilos installés pendant cette année confinée et l’arrêt de mes activités sportives habituelles.

Assez rapidement, je n’ai plus eu besoin de me mettre un coup de pied aux fesses pour y aller, je me suis mise à en avoir envie, à ressentir l’élan, parfois même le besoin d’aller courir.

Joie.

J’ai ma routine, mon circuit, ma musique, mes applis sur mon téléphone, ma durée, bref j’ai mis en place ma structure sur laquelle s’appuie ma liberté et donc je me sens bien.

Je commence par marcher quelques minutes puis je lance le chrono et je me mets à courir. Tranquille, en mode échauffement. L’idée étant de me faire du bien et de rester constamment dans un état global qui est juste pour moi.
Jusque là, tout va bien.

J’alterne pour l’instant course et marche car je n’ai pas encore la capacité à courir non-stop, je n’en suis pas loin, j’avoue que pour l’instant, de savoir que j’ai cette minute de marche de temps en temps me rassure. Petite pause de récupération qui me permet de tenir physiquement et psychologiquement sur toute la durée de la course.

Et puis il y a un moment, pas toujours selon le même timing, où je me demande bien pourquoi je suis là en train de courir ? Où je me demande ce qui m’a pris de me lancer là-dedans ? Parce que quand même c’est physique la course à pieds, surtout quand on la redémarre à 50 ans, et donc que c’est dur, pour mon corps, mon coeur.

Ce moment où parfois il y a la tentation d’abandonner … avec tout un tas d’excuses qui me viennent en tête « juste pour cette fois » « c’est trop dur » « c’est pas grave si cette fois-ci je ne fais que marcher ».

Et puis non, je ne m’arrête pas, je continue. Parfois je ralentis un peu si je me suis emballée sur un rythme trop rapide pour moi. Parfois je garde le rythme.

Qu’est-ce qui me fait tenir ?

Le fait de savoir que j’en suis capable puisque je l’ai déjà fait.

Comment ai-je donc fait la première fois ? Ma fille était là, elle m’a accompagnée de bout en bout. Elle était à la fois mon soutien et ma motivation. Les fois suivantes elle m’a motivée à chausser mes baskets et à y retourner même si elle ne passait que les premières minutes avec moi pour ensuite courir à son rythme.

Avoir un objectif important et juste pour moi. C’est à dire que je sais dans quelle intention je me suis décidée à courir. Le besoin de me sentir bien dans mon corps, d’être à l’extérieur et de faire une activité que je puisse gérer comme je l’entends.

Ce que je ressens pendant que je cours. Je suis fière de moi ! Fière de me voir courir, fière de voir que je m’y tiens à mes trois sorties par semaine, fière de mes progrès, fière de mon corps dans lequel je me sens de mieux en mieux. J’aime aussi ressentir les sensations physiques de mon corps en mouvement y compris quand c’est dur. Je me sens vivante et c’est bon.

Ce que je ressens après avoir couru. Juste après je suis pleine d’énergie, d’envie, d’élan. Ensuite je vais ressentir plus ou moins de fatigue mais une fatigue seine, une fatigue du corps vivant qui récupère. Et puis encore de la fierté ! De l’avoir fait tout simplement.

La prochaine fois je t’explique le lien entre la course à pieds et l’écriture de mon livre.

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Virginie Bourdeau

Je laisse la place à mes mots, je vais à ma rencontre, je fais la paix avec moi-même et le monde, j’ouvre l’espace vers quelque chose de plus grand.